Faux médicament : l'OPALS organise une conférence de presse au Togo
Faux médicaments : Une étude conduite au Togo sous l’égide de l’Organisation PanAfricaine de Lutte pour la Santé (OPALS) en liaison étroite avec l’Ordre National des Pharmaciens du Togo révèle l’ampleur de la diffusion des faux médicaments et alerte sur la menace que ces produits représentent pour la santé publique.
En octobre 2017, les équipes de l’OPALS au Togo (district de Yoto) ont recueilli, dans des conditions difficiles, plus de 400 échantillons de médicaments prescrits pour lutter contre les accès de paludisme. Antipaludéens, antipyrétiques, antidouleurs et antiinflammatoires ont été analysés en 2019 par le CHMP, laboratoire de contrôle indépendant pré-qualifié par l’OMS.
Les résultats sont édifiants : la majorité des échantillons ne contient pas le(s) principe(s) actif(s) au dosage attendu. Le principe actif est le plus souvent fortement sous-dosé ou absent. Et, dans plusieurs cas, aucun principe actif n’est retrouvé, ou le principe actif contenu dans le comprimé n’est pas celui attendu.
« Le trafic de médicaments falsifiés constitue un double crime : crime contre la santé, et crime contre la société, car il frappe non seulement des malades, mais parmi eux les plus pauvres qui n’ont pas accès aux médicaments de qualité. « Le médicament de la rue tue ! », dénonce le Professeur Marc Gentilini, Président de l’OPALS, Président Honoraire de l’Académie de Médecine de France.
Face à cette grave menace sanitaire, l’OPALS appelle les acteurs de santé et toutes les parties concernées à unir leurs efforts pour renforcer la sécurité des circuits de distribution, informer les populations des dangers des faux médicaments et punir les criminels responsables.